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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

vendredi 12 septembre 2014

Les temps sont tristes…





Les vacances sont aussi un temps de réflexion, de bilan et pourquoi pas de remise-en-cause. Oh j’annonce tout-de-suite la couleur pour éviter le ton caliméro, je ne vais pas vous imposer mes états d’âme, du genre faut-il continuer ou pas, provoquer des réactions de sympathie, me faire prier, etc… Il n’est pas question de cela, c’est un jeu facile et hypocrite. Bien entendu que je poursuis mes activités dans Réflexions sur 3 points, quelque soient les obstacles et les difficultés, les scores de fréquentations, les dénigrements (et parfois pire) !

Mais cela n’empêche en rien d’analyser et d’en tirer des conclusions qui peuvent effectivement amener à des changements : en relisant les textes produits depuis maintenant 5 années, je remarque qu’à chaque rentrée de septembre, ce blog s’est toujours remis en question pour ne pas l’enfermer dans la routine, le conformisme et la complaisance. Vous observerez que des chroniques régulières bien qu’appréciées, ont été mises en sommeil avant qu’elles ne deviennent insipides ; que si la ligne rédactionnelle ne change pas, elle s’ouvre néanmoins davantage aux divers événements qui influencent notre quotidien (dans le domaine initiatique, j’entends). Sans pour autant basculer vers l’information au sens journalistique du terme : pour ce faire et depuis sa création, Réflexions sur 3 points a toujours orienté ses lecteurs vers Gadlu-infos, dont la compétence, la probité et l’objectivité n’ont jamais fait défaut. Cela n’empêche en rien de relayer les annonces ou communications d’intérêt général, sans faire de tri particulier.

Mais le temps sont tristes…Sans prétendre à être exemplaire tout en se voulant distincte par les valeurs qu’elle véhicule, la blogosphère spécifique dans laquelle nous essayons tous d’évoluer semble résister difficilement aux nocivités manifestes de la Toile.

Ces douze derniers mois se sont tristement illustrés par des dérives indignes : désinformations, délations, insultes, mercantilisme font bon ménage avec trahisons, chantages et trafics d’influence : sites, blogs, forums sombrent un peu plus de jour en jour et offrent au monde profane une pitoyable vitrine… et ce qu’ils soient le fait d’individus (site personnels) ou d’institutions (Obédiences, loges, groupes de discussions ouverts, etc.).

Enfin, ne généralisons pas, il y a les autres, ceux qui travaillent dans le respect, l'objectivité et la générosité. Vous les reconnaitrez facilement, ceux là font rarement parler d'eux !

On ne peut pas à la fois occuper le terrain et protester que soient mis sur la place publique des faits, des délibérations ou des documents, des rituels et autres. C’est une malhonnêteté intellectuelle : ou vous venez sur internet, ou vous n’y venez pas, mais ne vous plaignez pas y être connu ou reconnu ; ou vous faites le choix de paraître public, ou vous optez pour le groupe privé ou secret, mais ne protestez pas des désagréments de l’un ou de l’autre formule ! Et puis, il y a des individus et des institutions qui préfèrent ne pas s’afficher sur facebook, voire même sur internet ! C'est tout aussi bien si cela leur convient, c'est une question de choix, libre et indépendant.

Les provocations sous anonymats ou pseudos (parfois multiples pour un même intervenant) s’organisent en système, et le système balance entre le pour et le contre au gré des fantaisies, de l’humeur, mais aussi de la jalousie, de la haine. Comment s’étonner après de constater la floraison des tenants de thèses complotistes, conspirationnistes, des chevaliers-blancs de l’anti-maçonnisme, anti-rosicrucianisme ou anti-martinisme, etc.

A qui, d’abord, la faute ? La liberté d’expression, d’opinion et même de croyance, n’est pas mise-en-cause. Simplement, n’oublions pas que si cette liberté nous donne des droits, elle nous impose des devoirs aujourd’hui forts malmenés. Convenons simplement qu’il y a « une certaine catégorie » d’internautes qui font de la Toile leurs fonds de commerce, leurs divans de psychanalyste, leurs zincs de café du commerce, sans parler des rats de caniveaux ou de poubelles !

La multiplication des leçons d’humanisme à bon marché, de protestations politiques ou religieuses, d’humour douteux voire graveleux, ont un impact inattendu : combien de fois je me suis étonné de voir tel ou tel ami-facebook, cliquer « j’aime » ou les commenter avec complaisance… A part quelques exceptions, faut-il rappeler que tous ces contacts « virtuels, électroniques » demeurent artificiels, illusoires aussi : comment peut-on avoir jusqu’à 5000 amis ! Pourtant, j’ai constaté combien prennent feu et flamme dans la vitesse et la précipitation, ne prenant même pas le temps d’ouvrir la fonction « afficher la suite »…

Les temps sont tristes, mais… Je ne voudrais pas rester sur une note pessimiste : internet (et les réseaux sociaux) demeure un outil essentiel de communication, d’information et de culture, adapté à notre époque. Reste à savoir l’utiliser, avec prudence et discernement car il est absolument impossible de vérifier (souvent) la véracité, d’en contrôler l’objectivité.

Pour terminer, il en est d’internet comme de l’individu qui accepte une thérapie dite « douce » : il ne doit pas abandonner pour autant la prescription de son médecin. N’en faisons pas une panacée, il faut toujours avoir des amis en chair et en os, des livres papiers, des échanges verbaux, des lettres et des cartes postales, un téléphone…






     

2 commentaires:

  1. le vent de la défaite fait lever le soleil de la victoire! cyvard dixit. 5 000 amis facebook, mais si tu rencontres l'un d'eux et que tu peux l'embrasser en chair et en os, tu n'as pas perdu ton temps. la toile révèlent des milliers de sans cédille, mais si un seul devient ton frère, tu n'as pas perdu ton temps.
    l'énorme avantage du profane qui nous rejoint après nous avoir contemplé sur la toile pendant quelques temps, c'est qu'il nous sait humain et petit, c'est qu'il a compris que nos idéaux sont généreux et nos adelphes miséreux. Celui-là, s'il nous rejoint, en sachant ce que nous sommes, nous pouvons espérer qu'il conduira son navire à travers les écueils et les récifs.

    la toile, comme la langue d'Esope, est capable du meilleur et du pire. Il y a cinquante ans, combien de documents aurais-tu eu dans ta bibliothèque, maintenant, tu en as tant que tu ne sais parfois plus par où commencer la lecture.

    gémis, ami, gémis, gémis, mais espère que le vent de la défaite fasse lever le soleil de la victoire.
    Crois-moi, il m'arrive aussi de gémir, mais il m'arrive aussi de faire la rencontre qui vaut les milliers d'heures de travaux.
    amitiés fraternelles

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  2. Nous sommes d'autant plus d'accord, qu'en ce qui me concerne, j'ai rencontré une bonne douzaine d'amis électroniques, et d'autres en perspectives, au gré des déplacements.

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