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Ce blog n’est pas rosicrucien, martiniste ou maçonnique, mais s'intéresse à ces trois courants initiatiques et traditionnels.

dimanche 1 juin 2014

L'age d'or des hauts-grades, 1° partie 1760-1789.




Prologue :

Dès 1760, et jusqu’à la révolution, nous allons assister à une prolifération spectaculaire des hauts-grades sur le vieux continent et plus particulièrement en France, en Allemagne et en Suède. La genèse de cette affaire remonte primitivement à la diffusion « sous le manteau » d’un écrit, ou plutôt d’une initiation égyptienne connue sous le nom de Crata Repoa. L’on notera l’influence du rite des Architectes Africains (pour Egyptiens), ou encore de l’Ordre des Philalètes qui déjà prétendait rassembler tout ce que la maçonnerie comptait de sociétés secrètes occultistes (même si le mot n’existait pas), d’ésotérisme. Gagliostro, Pernety apporteront chacun leur pierre très particulière. De même le chevalier d’Aquino qui a ramené dans ses bagages les trois hauts-grades de Misraïm (87, 88 et 89).


Première partie :

1760 Jacques Lacorne, substitut particulier du Comte de Clermont (Grand-Maitre de la Grande Loge de France) se trouve contesté par 12 Maîtres de loges parisiennes, qui élisent Peny le 19 mai, Président et adoptent de nouveaux statuts et règlements.

 Comte de Clermont

A partir de 1761, apparaîtront successivement : le grade de Grand Inspecteur Grand-Élu (Chevalier Kadosh) puis Souverain Prince Rose-Croix (en remplacement du Chevalier de l’Aigle). Cette année là, le 27 aout, voit aussi, fort discrètement l’octroi d’une patente à Etienne Morin pour installer les hauts-grades aux Amériques. Nous y reviendrons plus bas.



 Tablier de Souverain Prince Rose-Croix

En 1762, Martinès de Pasqually installe à Bordeaux la Loge La Perfection Élue Écossaise . C’est le grand développement de la maçonnerie dans les « isles » (françaises, anglaises et américaines).

1763 voit se ressouder la Grande Loge de France, qui publie de nouveaux statuts et règlements le 24 avril. En réaction, quelques dissidents menés par un intime de Chaillon de Joinville, Jean-Pierre Moët, fondent le Souverain Conseil des chevaliers d’Orient de Paris.



1765, l’escalade se poursuit par la création du grade d’Écossais de Saint-André par le baron de Tsoudy qui espère ainsi supplanter le plus haut-grade du moment, celui de Kadosh !
 
1766 est une année particulière de condamnations, dissensions, puis d’exclusions et enfin de scissions en réaction au concordat signé entre la Grande Loge de France et la Grande Loge d’Angleterre.

1767, l’assoupissement du Comte de Clermont favorise les intérêts de Martinès de Pasqually qui installe à Paris le «Tribunal Souverain de l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers».



 Sceau de l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers


Un fait remarquable, à noter dés à présent, l’ouverture de la première loge Écossaise sur le sol américain, très exactement à Albany. C’est un délégué d’Etienne Morin qui en est chargé.

1771, le duc de Chartres succède au comte de Clermont, décédé le 16 juin. Les loges dissidentes de 1766 rentrent au bercail.



                              Duc de Chartres                        

              

1772, c’est la grande année de remise à niveau : la Stricte Observance Templière, réorganisée par Willermoz, prend le 24 juin, le nom de Rite Écossais Rectifié tandis que la Grande Loge de France et le Souverain Conseil des Empereurs se fondent le 9 aout en Souveraine et Très respectable Grande Loge de France.

1773, création du Grand Orient de France qui se substitue à l’éphémère précitée. Un décret très important, l’élection annuelle des Maîtres de loges (précédemment, ils étaient nommés ad-vitam) va… provoquer immédiatement une   nouvelle sécession, Grande Loge nationale de France, qui perdurera jusqu’en 1799 ! Un nouvel espace s’ouvre ou plutôt, une place vacante : mysticisme, ésotérisme et illuminisme s’y engouffrent et va permettre à Savalette de Lange de jetter  les bases de son futur rite des Philalètes.
    Jean-Baptiste Wuillermoz


1776, création des Illuminés de Bavière par Weisphaut.

 Adam Weisphaut



1778, Convent des Gaules. Willermoz parachève son entreprise en escamotant la Stricte Observance Templière, qui devient l’Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité-Sainte. C’est l’aboutissement pour le Rite Écossais Rectifié.

1780 : création des Philalètes par Savalette de Lange, puis du Rite Primitif (ou encore des Philadelphes) de Narbonne par le comte Chefdebien d’Aigrefeuille.

1782 : Convent de Wilhemsbad qui confirme en grande partie les dispositions du Convent des Gaules. C’est l’apogée de l’influence de Willermoz sous la protection de Ferdinand de Brunswick.



Ferdinand de Brunswick.

1784 Cagliostro crée et introduit le rite d’une haute-maçonnerie égyptienne et fonde à Lyon, la célèbre loge La Sagesse Triomphante.


 Cagliostro

1788 Le succès est grand qui conduira à la fondation de l’Ordre Oriental de Misraïm et des ses hauts-grades.

1789, c’est la révolution française.

A suivre...



Sollicitation :
Je n'ai pas vocation (ou prétention) d'historien, ceci est un extrait d'une "planche-perfectible". Il y a des erreurs et des omissions, je le sais, je vous invite à rectifier, à mettre à niveau.
ORDO AB CHAO, merci à l'avance.


Sources bibliographiques en fin de seconde partie.






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